Pâtes dinos & canard endetté

J'ai mangé des pâtes en forme de dinosaures, écouté la radio et bâillé plein de fois. J'ai fait un tour de parc, je pensais au thé chaud à mon retour, le visage glacé et les yeux mouillés. Je touchais mes joues, mesurais l'effet tenseur de cette cryothérapie mais trouvais surtout que j'avais aussi froid aux doigts. J'ai demandé à un canard qui me suivait si il voulait qu'on aille jusqu'à la roseraie, mais je crois qu'il avait des trucs à faire sur la grande pelouse vu qu'il a bifurqué avant la basse-cour. Peut-être qu'il devait de l'argent à quelqu'un et évitait le secteur.
J'ai souri à un chien. Il avait l'air super pressé d'aller lire dans le buisson.
J'ai vu des hommes courir en legging, ça m'a fait penser à cet humoriste qui dit que ça peut foutre dans le décor, comme un coucher de soleil en voiture.
En ce moment, les coureurs m'énervent d'ailleurs. On vit dans une grande ville bien éclairée, mais ils courent le soir avec des lampes qui donnent le vertige, leur faisceau sautant sur le trottoir et dans les yeux. Je peste que ce sont des connards en Lycra et me sens aussi étourdie qu'une hirondelle qui débaroule dans une maison.
("Débarouler", c'est lyonnais)
Il paraît que j'ai un accent.
Et que le brocoli ça revient deux fois par an.
C'est ce que j'ai appris au petit marché du jeudi.
J'en suis rentrée avec des choses aussi engagées que du céleri-rave. J'ai mangé des pois chiches germés en me disant que c'était l'idée que je me faisais d'un spermatozoïde de diplodocus. 

Grosse journée.