Dimanche

Je paresse au lit, note des recettes avec de petits post-it à la couleur indélicate. J'ai dormi longtemps, sous mille épaisseurs et contre le chat bien appliqué (et moelleux). On fait une nouvelle sieste, après la soupe et avant les petits pas au parc.

J'y marche lentement, souris aux canards sur la pelouse et à ce petit randonneur tout neuf. Sa mère s'excuse d'avoir interrompu ma promenade, pourtant j'aurais pu pleurer des petites fossettes précieuses, du sourire lumineux et du coucou maladroit mais enthousiaste.
Je rentre boire du thé. Je suis toujours émerveillée qu'on puisse boire des choses aux noms de poèmes, de souvenirs à se faire. "La dame aux camélias", petits biscuits non identifiés et deux bonbons en regardant les moineaux sur le mur.
Je pense à lui dans une rêverie, embrasse le chat, fais du yoga. Je sens mes bras plus forts, et mon visage comme lissé par les ennuis que je dépose, la discipline que je m'applique.

J'ai fait un dimanche.
Je fais ma vie.