(sans titre)

Ce qui tord le ventre c'est l'espace entre deux corps,
Des mains qui dansent au dos de l'hiver argent
Puis essorent les nuages,
Écouter un cœur comme on écoute à travers une porte,
Sentir un cou,
L'embrasser comme un bras de mer,
Je fais le gros dos,
Comme au fin fond d'un novembre qui mange la lumière
J'ai mal à un endroit qui n'existe pas.
Je fais des poèmes comme des cailloux.
Sur un petit chemin, contre l'horizon
Je bande ma cheville.