Élections, bibliothèques et feux d'hiver

Dimanche, il est 4 heures 07 et je suis réveillée depuis, oh, bien trop longtemps pour l'heure, bien sûr. Verlaine ronfle doucement, et je me suis dit, devant de nouveaux articles, que si on allait cohabiter avec l'extrême-droite, ma vie allait sombrer. J'ai un peu faim, un livre où me réfugier, pensé sortir demain ma broche qui dit "On va tous crever et ce sera bien fait". Tombant en moi, je me retiens au bord de mes joies, de mon terrier coloré et de ma, il n'y a pas à dire, charmante petite personne. Je regarde mes bibliothèques, rangées ce week-end sans imaginer que ce serait comme faire des réserves pour un tel hiver. J'écris ces mots comme on tient un corps aimé et chaud dans un froid soudain. Tiens, je te tiens. C'est dit, je te tiens. Il est temps de ne plus être des petits mathématiciens et de border nos peaux d'une tendresse qui fait révolution.

Il s'agira d'exister très fort pour résister, inspirer, tenir bon et beau. 

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